Bonsoir fidèles lecteurs de l'article hebdomadaire "Eurêka", aujourd'hui, dans la perspective de comprendre les tenants et aboutissants de l'élection présidentielle, nous nous sommes penchés sur un sujet intéressant qui, à mes yeux mérite une réflexion pointue qu'est la proclamation des résultats provisoires du scrutin du 24 Février dernier.
Dès lors pour mieux jeter de la lumière sur ce sujet, il serait peut-être judicieux de préciser certains maux dont notre société est victime et semble devenir monnaie courante. Je vous propose de lire l'article intitulé: Alea jacta est!
La société n'est pas juste, mais les valeurs morales et cardinales s'imposent à tous les êtres humains. Ce n'est pas parce qu'on dirige qu'on est supérieur et ceux qui sont dirigés ne sont pas inférieurs.
La société n'appartient pas aux riches ni même aux puissants. Elle appartient aux hommes de cœur. Et j'appelle "hommes de cœur" ceux qui sont épris de justice et de démocratie forte. J'appelle "hommes de cœur" ceux qui sont enclin à œuvrer pour une justice impartiale et équitable. J'appelle "hommes de cœur" ceux qui travaillent pour épargner leur peuple des lendemains sombres. J'appelle "hommes de cœur" ceux qui s'engagent dans la réalisation d'un changement radical pour combattre ce système vieux, vicieux et pernicieux qui, depuis 1960 jusqu'à nos jours a du mal à mettre le pays dans une trajectoire ascendante. J'appelle "hommes de cœur" ceux dont la personne reflète la crédibilité. J'appelle "hommes de cœur" ceux qui travaillent pour le bien commun et non pour leur propre intérêt. J'appelle "hommes de cœur" ceux qui ont un cœur pur fécondé par l'Esprit Saint et qui sont aptes à connaître, à voir Dieu comme semble le dire le Messie Jésus-Christ (dans l'Évangile selon Saint Matthieu chapitre 5 verset 8).
Dans le même ordre d'idées le Coran s'inscrit dans la même perspective quand il stipule clairement que " Ce ne sont pas les yeux qui s'aveuglent, mais ce sont les cœurs dans les poitrines qui s'aveuglent." ( Sourate 22 verset 46).
Je suis écoeuré, navré par la bêtise et par le comportement indigne et irresponsable des politiciens et des intellectuels de mon pays. Chers politiciens et intellectuels, vous qui avez fait croire à la population sénégalaise que vous êtes aptes à mettre le pays dans une trajectoire ascendante et émergente, prétextant que vous êtes des sentinelles de la démocratie, suite aux maux qui gangrènent la société. Vous êtes loin d'être des sentinelles de la démocratie et des hommes de cœur.
En effet, la démocratie sénégalaise, qui a permis de réussir deux belles alternances politiques, est en train de vivre ses moments les plus incertains. Une élection présidentielle s'est déroulée dans des conditions de suspicion aussi forte de fraudes électorales.
Dans cette atmosphère délétère, le vote de la loi sur le parrainage est ainsi apparu comme une volonté d'éliminer des adversaires potentiels. De ce fait, il s'agit d'un grave recul à travers la restriction des libertés démocratiques qu'elle implique. L'interdiction des manifestations politiques constitue un net recul démocratique.
Devant ces violations flagrantes des libertés individuelles et collectives bâillonnées et bafouées, la Justice n'arrive plus à assurer correctement sa mission. Elle est décrédibilisée par l'ingérence intempestive du pouvoir exécutif dans son fonctionnement.
De surcroît, des intellectuels alimentaires qui s'érigent en griots, corrompus jusqu'au bout des ongles avancent des affirmations fallacieuses pour convaincre et duper leur peuple. Toutes ces considérations me permettent de dire aux jeunes "Indignez-vous", j'emprunte cette judicieuse expression à Stéphane Hessel.
Indignons- nous parce que notre avenir est en jeu et menacé par des politiciens véreux qui n'ont aucune ambition ni aucune dimension prescriptive pour décrire la bonne marche de notre pays qui semble être dans un gouffre profond et dévastateur.
Article écrit et publié par Maxime Kanfany. Merci à tous les lecteurs assidus et fidèles de "Eurêka" je vous donne rendez-vous à la semaine prochaine incha'Allah.
